Les autorités incitent la population à rendre les habitations existantes aussi efficaces que possible sur le plan énergétique. Des primes stimulent cette remise à niveau écologique, mais la hausse des prix de l'énergie amène de toute façon de plus en plus de personnes à envisager une rénovation. Cependant, rénover ne se résume pas à émolir puis reconstruire. Les explications de Nathalie Meiresonne et Carolien Berckmans, dévéloppeuses de projets chez D!fferent.
Anders renoveren (« Rénover autrement », ndlr), tel est le titre de l’ouvrage édité en 2020 par Nathalie Meiresonne et Carolien Berckmans. La mission de D!FFERENT consiste en effet à racheter d’anciennes habitations afin de les transformer complètement et de les revendre ensuite en tant que « maisons de rêve et de caractère. » « La rénovation est le coeur d’activité de notre entreprise », s’enthousiasme Nathalie Meiresonne. « Nous recommandons aux particuliers d’envisager tôt ou tard une rénovation, surtout en termes de performances énergétiques. Non seulement parce que les autorités les y poussent ou que les prix de l’énergie grimpent, mais aussi pour augmenter le confort et la valeur de leur maison. Une habitation énergivore n’est plus attrayante. » « Cette évolution, nous l’avons clairement constatée ces dernières années », poursuit Carolien Berckmans. « Jusqu’il y a cinq ans, les acheteurs potentiels focalisaient leur attention sur la localisation du bien ou, par exemple, sur la qualité des équipements de la cuisine. Mais, depuis quelques années, ils veulent surtout savoir si le bien est correctement isolé, et s’il est équipé de panneaux solaires ou d’une pompe à chaleur. Cette évolution était initialement motivée par une sensibilisation croissante aux défis climatiques mais, depuis la flambée des prix de l’énergie, l’aspect financier joue bien sûr un rôle croissant : personne n’a envie de payer des notes de gaz et d’électricité astronomiques. »
Les autorités mesurent également l’intérêt des habitations économes en énergie et mettent la pression sur les acheteurs et les propriétaires. Ainsi, en Flandre une « obligation de rénovation » incombe à toute personne qui, passé le 1er janvier 2023, aura acheté une habitation dotée d’un certificat PEB trop bas. L’acronyme PEB désigne la performance énergétique du bâtiment. Nathalie Meiresonne : « L’acquéreur d’une maison dotée d’un certificat PEB de score E ou F est tenu de rehausser ce score à D ou mieux dans les cinq ans. Pour ces personnes, la rénovation énergétique n’est donc plus un choix, mais une obligation. À l’horizon 2050, toutes les habitations flamandes devraient même afficher un score A. » Mais les logements situés à Bruxelles et en Wallonie sont eux aussi censés devenir climatiquement neutres d’ici 2050 et donc afficher le certificat A, comme le stipule la directive de la Commission européenne. De même, tous ceux qui possèdent déjà une maison sont incités à la rendre aussi économe que possible d’un point de vue énergétique. Les Bruxellois peuvent s’adresser à Renolution ( www.renolution.brussels), la plateforme de référence pour les habitants de la capitale qui envisagent une rénovation énergétique. Un aperçu des primes wallonnes peut être consulté sur www.wallonie.be/fr/demarches. Enfin, depuis octobre 2022, les autorités flamandes ont combiné leurs propres primes à celles du gestionnaire de réseau au sein d’un nouveau portail en ligne : Mijn VerbouwPremie (www.vlaanderen.be/mijnverbouwpremie) Carolien Berckmans : « La possibilité de tout regrouper dans une seule demande facilite grandement les démarches. Il n’est, en effet, pas toujours facile de s’y retrouver dans les réglementations. Les primes auxquelles on peut prétendre et le plafond dont on bénéficie dépendent en outre de la catégorie de revenus de chacun. Une manière de tenter de rendre la rénovation énergétique abordable pour tous. »
Malgré les efforts des autorités, la rénovation reste un investissement très important, concède Nathalie Meiresonne. « Dans ma rue, au centre d’Anvers, je remarque que plusieurs voisins ont franchi le cap afin de valoriser leur maison pour le futur. Mais, pour beaucoup de personnes, ce type d’investissements est loin de couler de source. Heureusement, il existe aussi des prêts sans intérêts. » En Wallonie, on peut aussi demander un crédit sans intérêts pour financer des travaux de rénovation : le prêt Rénopack. Bruxelles dispose du Prêt vert et, en Flandre, l’Energiehuis du gouvernement flamand propose un crédit rénovation (VerbouwLening). Carolien Berckmans : « Ajoutons que déménager pour cause d’habitation énergivore n’est pas à proprement parler une bonne idée. Toute vente ou achat nécessite le passage d’un certificateur agréé qui déterminera le score PEB de votre bâtiment afin que des acheteurs potentiels puissent anticiper d’éventuels travaux de rénovation. Si ceux-ci constatent que la maison n’est pas conforme aux normes énergétiques, ils voudront forcément négocier le prix à la baisse. » Nathalie Meiresonne : « Quoi qu’il advienne, tout le monde sera un jour amené à investir dans une rénovation énergétique. Si l’endroit vous plaît, mieux vaut donc envisager vous-même cette solution… pour votre propre confort mais aussi, à terme, dans une éventuelle perspective de vente. »
Mais, concrètement, par où commencer une telle rénovation énergétique ? Rénover ne se résume pas à démolir puis reconstruire. Sans compter que les décisions liées à une rénovation énergétique sont souvent conditionnées par les besoins de la maison et le budget. Pour les particuliers, la rénovation peut représenter un sacré défi. Nathalie Meiresonne : « Il s’agit avant tout de bien cerner l’ampleur du chantier qui, sans cette approche, pourrait devenir très éprouvant. Je recommande de se faire conseiller par des professionnels avertis. Cela peut être un architecte, mais il existe aussi des instances qui peuvent vous donner des conseils (gratuits). » À Bruxelles, vous serez à la bonne adresse chez Homegrade Brussels ou au service public « Bruxelles Environnement. » En Wallonie, vous trouverez de l’aide auprès de la Société Wallonne du Crédit Social ou du Département de l’Aménagement du territoire et de l’Urbanisme des autorités wallonnes. En Flandre, les citoyens ont par exemple la possibilité de se tourner vers l’EcoHuis Antwerpen, l’Energiecentrale Gent ou encore l’Energiehuis Limburg. Carolien Berckmans : « Même si vous disposez pour l’instant uniquement du budget pour une seule intervention énergétique, le jeu en vaut la chandelle car toute modification influencera positivement votre score PEB. Mais n’oubliez pas de réfléchir si d’autres adaptations seraient souhaitables à terme. Si oui, il est important d’établir dès le début un plan mûrement réfléchi pour l’ensemble des rénovations. Quel budget pouvez-vous ou souhaitez-vous y consacrer, éventuellement de façon échelonnée ? Quels aménagements voulez-vous faire et dans quel délai ? »
Attention : chaque habitation en quête d’un score énergétique A possède des besoins différents. Évaluez correctement les priorités, mais aussi le budget disponible. Fixez-vous des objectifs et poursuivez-les étape par étape.
Si vous décidez de procéder à des modifications structurelles de votre habitation, il sera judicieux de vérifier les diverses assurances nécessaires. L’assurance « Tous Risques Chantier »* vous protège en tant que maître d’ouvrage, ainsi que tous les corps de métier actifs sur votre chantier, contre les dommages matériels liés aux travaux. Les garanties sont étendues et la prime entièrement calculée sur mesure, selon la spécificité du chantier. Cela implique l’existence de franchises déterminées dans le contrat, notamment en fonction de la valeur et de la nature des travaux. Conseil bonus : n’oubliez de prévoir une garantie de responsabilité lorsque vous souscrivez une telle assurance. Cliquez ici pour plus d'info.
* Le droit belge est d’application pour ce produit. Les garanties sont d’application durant la période de construction à partir de la prise d’effet du contrat et s’arrêtent, pour ce qui concerne les biens érigés à titre définitif, au premier des événements suivants : la réception provisoire, l’occupation ou la mise en service, la fin de la durée des travaux prévue aux conditions particulières du contrat. En ce qui concerne les ouvrages provisoires, la période d’assurance se termine à la fin de leur usage mais au plus tard au premier des événements cités ci-avant. La couverture durant la période d’entretien (pour laquelle une garantie facultative doit être souscrite) prend fin après une période de 12 ou maximum 24 mois (déterminée dans votre contrat) suivant la période de construction. Toute décision de souscrire l’assurance « Tous Risques Chantier » doit être basée sur une lecture attentive de l’IPID et des conditions générales. Vous les trouverez sur le site Internet de Fédérale Assurance.
Tel: 02 509 04 11
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La compagnie prend par ailleurs toutes les mesures nécessaires pour éviter, prévenir et gérer les conflits d’intérêts et servir au mieux les intérêts des clients. Elle se base aussi sur des critères objectifs pour décider de l’acceptation d’un risque, de la tarification et de l’étendue des garanties. Vous pouvez consulter ces critères de segmentation.
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