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    particuliers
    27 juin 2025

    Des marchés en mouvement : le bilan d’un premier semestre mouvementé

    Rédaction le 23/06/2025 

    Les six premiers mois de l’année ont été tout sauf calmes, tant sur le plan économique que géopolitique. Après nos perspectives de janvier pour 2025, l’heure est au bilan intermédiaire. Nous redonnons la parole à Stijn Elebaut, gestionnaire de portefeuille chez Fédérale Assurance, pour évoquer les évolutions marquantes et ce que nous réserve le second semestre. 

    Stijn Elebaut, Portfolio Manager chez Fédérale Assurance

    Stijn Elebaut
    Gestionnaire de portefeuille
    chez Fédérale Assurance

     

    Quel regard portes-tu sur ce premier semestre, Stijn ? 

    « Nous savions dès le début de l’année que 2025 ne serait pas monotone, mais avec le recul, c’était presque un euphémisme. Les six premiers mois ont été marqués par des tensions géopolitiques, des décisions politiques surprenantes et des chocs de marché qui se sont enchaînés à grande vitesse. Changements politiques en Europe, mesures commerciales soudaines aux États-Unis, conflits croissants au Moyen-Orient... tout cela était tout sauf prévisible. » 

    Commençons par l’Europe. Quels ont été les évolutions majeures ? 

    « En Allemagne, on a assisté à une véritable rupture de tendance. Le gouvernement Merz a approuvé un plan d’investissement de 500 milliards € répartis sur douze ans. C’est historique, surtout pour un pays reconnu pour sa rigueur budgétaire. Parallèlement, la Commission européenne a lancé le plan “ReArm Europe” de 800 milliards €, visant à augmenter structurellement les dépenses de défense. Ces deux initiatives pourraient bien donner un sérieux coup de pouce à l’économie européenne. » 

    Aux États-Unis, le président Trump a mis en œuvre une politique marquante, aux nombreuses conséquences. 

    « En effet. Le 2 avril – un jour qu’on appelle désormais “Liberation Day” – il a annoncé de manière inattendue des droits de douane très élevés. S’en sont suivis des chocs sur les marchés financiers et des réactions politiques dans le monde entier. Même si ces tarifs douaniers ont entre-temps été quelque peu réduits, ils restent plus élevés qu’avant le 2 avril. La “pause” temporaire de 90 jours dans la guerre commerciale donne un peu d’oxygène, mais les marchés restent prudents. Pour de nombreux pays, dont les pays européens, aucun accord commercial définitif n’est encore en vue, et la date limite du 9 juillet approche. L’agitation sur les marchés pourrait donc bien refaire surface. Même si la réalité est souvent moins dramatique que les annonces, nous pensons que ces droits de douane – qu’ils soient élevés ou plus modestes – auront bel et bien un impact négatif sur la croissance économique mondiale. La croissance américaine sera sans doute la plus affectée. » 


    Comment les banques centrales réagissent-elles à cette incertitude ? 

    « La banque centrale américaine (la Fed) fait preuve d’une grande prudence. D’un côté, elle s’attend à un ralentissement de la croissance, de l’autre, l’inflation pourrait repartir à la hausse en raison des prix d’importation plus élevés. Nous pensons qu’une baisse des taux n’interviendra aux États-Unis qu’en décembre. Le président Trump la souhaite plus tôt pour soutenir l’économie, mais la Fed reste calme pour le moment. » 

    « La BCE, la Banque centrale européenne, a poursuivi ses baisses de taux cette année et a abaissé son taux de dépôt de 100 points de base, à 2,0 %. Nous approchons ainsi de la fin du cycle de baisse des taux. Toutefois, la combinaison d’un euro plus cher, de l’effet récessif de la guerre commerciale et d’une inflation en baisse pourrait encore laisser place à une dernière baisse de 25 points de base en septembre. Si l’incertitude autour des droits de douane s’estompe, la zone euro pourrait alors amorcer une reprise de croissance vers 2026. » 

    Quel impact cela a-t-il sur les devises ? 

    « Le dollar a subi un choc. En raison de la politique commerciale erratique des États-Unis et des attaques du gouvernement américain contre l’indépendance de la banque centrale, le dollar a perdu 10 % de sa valeur. Son statut de monnaie de réserve est également de plus en plus remis en question. » 

    Comment tout cela s’est-il traduit en bourse ? 

    « En janvier, nous avions déjà souligné l’écart de valorisation grandissant entre les actions européennes et américaines, ainsi que le pessimisme ambiant concernant l’Europe. Même si le consensus général était que les marchés boursiers américains surperformeraient ceux d’Europe, la réalité après six mois est toute autre. Les investisseurs européens qui détenaient des actions américaines ont en plus vu leur rendement diminuer en raison de la faiblesse du dollar. » 

    « Les marchés boursiers mondiaux ont encaissé un sérieux choc début avril, suite au “Liberation Day”, mais s’en sont depuis remis. La confiance reste toutefois fragile et il est encore trop tôt pour en mesurer précisément les effets. Il n’y a toujours pas d’accord commercial global et les marchés demeurent nerveux. » 

    Quelles en sont les conséquences pour les investisseurs ? 

    « Une approche plus prudente à l’égard des actions ne nous semble pas déplacée à l’heure actuelle. Alors que les actions américaines – en particulier technologiques – ont été très lucratives ces dernières années, nous pensons que nous sommes à un tournant. Une stratégie d’investissement plus diversifiée est désormais préférable. Il serait judicieux de ne plus mettre tous ses œufs dans le panier américain, mais aussi d’investir dans des actions européennes ou des marchés émergents. » 

    Et sur le marché obligataire ? Observe-t-on des différences entre l’Europe et les États-Unis ? 

    « Absolument. En Europe, nous avons observé début mars un pic temporaire des taux d'intérêt à long terme (par exemple, un taux d'intérêt à dix ans de 3,5 % en Belgique), surtout après que l'Allemagne a abandonné sa discipline budgétaire. Par la suite, ce taux d'intérêt a quelque peu reculé (par exemple, 3,10 % en Belgique). Nous prévoyons ici un niveau stable à légèrement  supérieur d'ici la fin de l'année. » 

    « Aux États-Unis, la situation est différente. Les taux à 30 ans restent sous pression. Les investisseurs sont inquiets, d’une part en raison de la crainte d’inflation, et d’autre part d’un manque de confiance croissant des investisseurs obligataires envers les États-Unis. C’est, selon nous, l’éléphant dans le magasin de porcelaine. Un taux d’intérêt public trop élevé pourrait compromettre la gestion de la dette publique américaine, déjà considérable. » 


    Qu’est-ce que cela signifie pour les épargnants ? 

    « Les taux à court terme continuent de baisser, et les banques ont encore abaissé leurs taux d’épargne. Pour les épargnants, cela signifie surtout : il faut regarder au-delà du livret d’épargne classique. Les placements à plus long terme offrent plus de potentiel. Surtout maintenant que l'inflation, qui évolue vers 2 %, commence à être maîtrisée. » 

    Pour conclure : que prévois-tu pour le deuxième semestre ? 

    « Bien que de nombreux acteurs du marché commencent à s’habituer aux tensions géopolitiques, nous nous attendons à une volatilité toujours élevée au second semestre, même si elle pourrait légèrement se calmer. L’impact réel des politiques commerciales protectionnistes, notamment aux États-Unis, ne se fera probablement sentir que plus tard. Mais il y a aussi des signaux positifs : en Europe, l’inflation recule et le continent semble lentement se diriger vers une reprise modérée. La prudence reste toutefois de mise. Les conditions du marché en 2025 exigent une approche réfléchie : une plus grande diversification géographique et une révision stratégique du portefeuille, même pour ceux qui prennent généralement plus de risques. » 

     

    Les informations et chiffres mentionnés sur cette page sont valables à un moment précis et ne constituent aucune garantie pour l’avenir. Les informations présentées ici ne doivent pas être considérées comme des conseils ni des recommandations en matière d’investissement. 

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